Les bienfaits des châtaignes
Elles furent longtemps un aliment de disette, dans les Cévennes ou les Alpes du Sud. Mais les châtaignes méritent d’être reconsidérées pour leurs propriétés nutritives et gustatives.
On appelle châtaignes les fruits du châtaignier de nos forêts. Mais saviez-vous qu'on appelle marrons les plus grosses châtaignes (lorsqu'une seule graine se développe dans une bogue) ? A ne pas confondre avec les fruits du marronnier d'Inde – qu'on ne trouve que dans les villes ou les parcs – qui ne portent pas le plumet caractéristique… Bref. Dans nombre de régions, du Limousin aux Cévennes et à la Corse, nos aïeux les plus pauvres ont bien souvent dû leur survie hivernale à ces châtaignes et marrons séchés qu'ils récoltaient à l'automne. En effet, rares sont les fruits aussi nutritifs ! Source de minéraux (fer, phosphore, cuivre...) et de vitamines B et C, la châtaigne est surtout riche en amidon "résistant", c'est-à-dire digéré lentement et incomplètement : elle remplit l'estomac sans entraîner de pic de glycémie (indice glycémique 65, contre 85-90 pour la plupart des féculents). D'où son intérêt dans la prévention des maladies métaboliques, telles que diabète, hypercholestérolémie, obésité. En outre, la châtaigne bien cuite est tolérée par les intestins fragiles.